À l’heure où la technologie n’est plus seulement associée à la performance mais aussi à la recherche du bien-être, les NBIC (Nanotechnologies, Biotechnologies, Information technologies and Cognitive sciences) s’avèrent être une mutation en action particulièrement stratégique.

Le sigle NBIC signifie Nanotechnologies, Biotechnologies, Information technologies and Cognitive sciences. Les conférences ainsi que de nombreux écrits sur ces technologies se multiplient depuis déjà quelques années. En avril 2012 se tenait au Pays Bas la Netherlands Bioinformatics Conference, 2 jours consacrés aux NBIC et à leur impact dans notre vie quotidienne. Si ces technologies ne sont pas nouvelles, le champ d’action de leur convergence pourrait bien bouleverser nos organisations et notre mode de consommation comme l’ont fait les NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication).

Jean-Michel Besnier, agrégé de philosophie et intervenant au CREA a d’ailleurs tenu un colloque en juin 2012 à ce sujet. Il établit une réflexion sur la place de l’homme face à ces nouvelles technologies et l’impact social qu’elles peuvent avoir dans un futur proche.

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L’homme simplifié, le syndrome de la touche étoile de Jean-Michel BESNIER, 2012, Fayard

La mécanisation de l’humain a marqué le début des temps modernes. L’extension des technologies dites intelligentes consacrera-t-elle son aspiration à la bêtise ?

«Appuyez sur la touche étoile», répète le serveur vocal qui contraint son interlocuteur à faire la bête pour être servi. Si les machines prétendent nous simplifier la vie, elles réduisent aussi nos comportements à la logique de leur fonctionnement dépourvu d’ambiguïté, d’ironie ou d’émotions. Parce qu’elle est insidieuse, la déshumanisation est redoutable.

Jean-Michel Besnier dissèque ici sans ménagement «l’homme simplifié» que nous consentons à devenir, au gré des conceptions scientifiques et des innovations techniques. Étonnante, cette servitude volontaire appelle une révolte d’un nouveau style, que seule attiserait encore la littérature : celle de l’homme revendiquant sa complexité et son intériorité comme le signe de sa liberté.