16 avril 2020, Régis Rossi, conférencier-illusionniste, vous présente sa réflexion sur les temps que nous vivons actuellement et la place de la confiance en ces temps complexes… 

Le phénomène ‘Coronavirus’ provoque un raz de marée sans précédent. Au regard de ce que nous observons, de ce que nous lisons et de ce que entendons, il me parait nécessaire de parler plus que jamais d’une notion fondamentale pour y faire face : la confiance !

Par ce que sans elle, il est difficile de vivre au quotidien, je vous propose de l’analyser de plus près.

Avant tout, les contours de la confiance restent flous et néanmoins, on lui accorde les effets d’une baguette magique qui aurait le pouvoir quand on l’invoque, de redonner moral aux consommateurs, aux clients, aux entreprises, à chacun d’entre nous… Le mot peut être tellement galvaudé qu’il en arrive même à inspirer la méfiance ! Parler de confiance, c’est aussi réveiller l’image de Kaa, le boa du livre de la jungle qui susurre ‘Aie confiance’. Pourtant, il y a bien plus derrière le concept de confiance que les clichés parfois véhiculés.

La confiance est un principe d’action face à l’incertitude

Pour que l’on puisse parler de confiance, il faut qu’il existe une part d’incertitude dans les évènements à venir. En effet, quand tout est normé, prévu, réglé, la confiance n’a plus lieu d’être. Toutefois, ce type d’environnement n’existe jamais réellement : on le voit bien en ce moment même, aucune procédure ne peut prévoir tous les cas de figure, ni apporter de réponses à tous les imprévus.

La confiance est un remède à l’incertitude. Car si l’on doute du comportement qu’adoptera une personne, voire si l’on s’in1quiète de sa propre capacité à surmonter les évènements, toute action se trouve paralysée. Sans confiance, la solution la plus sécurisante est de ne rien faire…
Voilà pourquoi la confiance permet d’agir. En levant une part de doute, elle apporte une réponse à la façon dont les évènements vont pouvoir s’organiser. Elle est une forme d’investissement pour celui qui la donne et une forme de responsabilisation pour celui qui la reçoit. Aussi, je vous propose pour construire et instaurer cette confiance 6 bases simples :

1-Le principe de réalité

La confiance n’est pas une foi naïve dans les autres et dans l’avenir. Elle ne peut se développer que si l’on a une vision lucide de son environnement, ainsi que de ses propres forces et faiblesses. Etre en prise avec la réalité, en ayant un regard juste et sincère sur la situation, permet d’anticiper et de prendre des décisions adaptées, sans se bercer d’illusions mais en donnant tous les atouts pour relever les défis. Autrement dit, ni perdre confiance face à une première diffificultés, ni faire preuve d’excès de confiance à la première réussite.

2-Le respect des engagements

Face à un client, à un collaborateur ou à de citoyens, il faut se placer en situation de faire ce qu’on l’a dit. Le respect des engagements, sur les petites comme sur les grandes actions, est essentiel à la création d’un climat de confiance. Ce qui signifie, en premier lieu, de ne pas s’engager à lalégère et de ne pas faire de promesses que l’on sait intenables. Les engagements doivent être clairs et inscrits dans le temps : il se passera telle chose à tel moment. Cela permet de poser les bases d’une confiance rationnelle. Chacun constate que les évènements promis se réalisent.

3-L’ouverture

C’est à la fois l’écoute des autres et la curiosité face à l’environnement extérieur. Une relation de confiance nécessite de comprendre et de respecter ses interlocuteurs, d’écouter les éventuelles objections, et aussi de recadrer quand il le faut. L’ouverture sur les autres permet de se forger des convictions sans s’enfermer dans des certitudes en décalage avec la réalité.

4-L’évaluation

Elle est indispensable à la construction de la confiance. Elle lui donne du sens. Déléguer sans évaluer la qualité du travail, c’est se désengager de la confiance qu’on a accordée. Faire confiance, c’est donc aussi se donner des critères d’évaluation et planifier les étapes qui permettront de mesurer le travail accompli.

5-La sincérité

La confiance ne supporte pas les faux-semblants. Il peut bien sûr y avoir des moments où un manager (ou un président) ne communique pas ses doutes. Mais afficher sur la durée une confiance sans conviction, sans authenticité, est un comportement qui finira par être démasqué. Et qui provoquera une crise de confiance. Quand la confiance n’est pas eu rendez-vous, plutôt que de la simuler, mieux vaut travailler sur les conditions pour la créer et la construire dans le temps.

6-L’exemplarité

Encourager un collaborateur à travailler dans la confiance, c’est aussi le rassurer en faisant de la confiance une norme et un principe d’action au sein d’une équipe. Pour cela, le rôle du manager est crucial. Il lui revient de montrer par son comportement quotidien, comment mettre en oeuvre et développer une relation de confiance.

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