En réponse au stress croissant, des pratiques méditatives orientales traditionnelles ont été adaptées à l’occident pour constituer les pratiques de « pleine conscience », ou Mindfulness en anglais. Ce sont des exercices de l’esprit qui visent à le rendre clair, lucide, calme, c’est à dire avec une conscience élargie.
John Kabat-Zinn, professeur de médecine à Boston, et Christophe André, psychiatre à l’hôpital Sainte Anne et spécialiste des Thérapies Comportementales et Cognitives, les ont transposées dans notre culture, et ont permis de leur donner une rigueur scientifique. Ils considèrent la pleine conscience comme un volet à part entière du traitement thérapeutique tant en médecine qu’en psychiatrie.
La méditation et la pleine conscience passent aujourd’hui de la médecine à l’entreprise. Appliquées aux organisations, ces pratiques permettent au collaborateur de vivre pleinement le moment présent, c’est à dire d’être entièrement concentré sur sa tâche, positivement. Elles conjuguent donc épanouissement et performance.
A titre d’illustration, Transports for London (TfL) a mis en place un programme qui a permis de diminuer de 71% les jours d’absence pour cause de stress, anxiété ou dépression. Là ou les leaders ont été coachés à la pleine conscience 93% d’entre eux se sentent plus aptes à trouver l’espace pour l’innovation, 89% estiment que cela a amélioré leur écoute d’eux mêmes et des autres et 70% considèrent que la pleine conscience les aide à penser stratégiquement (Hall, 2013).