Le travail répond d’abord au besoin de sécurité, de dignité, de représentation propre à la nature humaine. Il est également source de bonheur. On s’y réalise, on y est actif, concentré, souvent en équipe, en lien avec les autres. Sur un plan individuel, l’immense majorité des Français se déclare heureuse au travail. Dans les enquêtes en profondeur, les actifs estiment que leur travail leur donne l’impression de servir à quelque chose et qu’ils ont une réelle autonomie. Le paradoxe entre travail et loisirs est qu’en moyenne les gens ont moins de maux de tête, de douleurs dorsales, etc. au travail que durant leurs week-ends. Nous sommes plus sensibles aux petites douleurs lorsque notre énergie n’est pas mobilisée autour d’une tâche incontournable.
Pourtant, dans le même temps, jamais les Français n’ont exprimé autant de défiance collective envers les entreprises, les patrons, les conditions de travail, le climat social dans l’entreprise, l’augmentation du stress, etc.
Jamais la peur du déclassement n’a été aussi grande. Améliorer le travail, jouer la carte de la confiance sont deux des moyens d’améliorer la motivation individuelle et de faire reculer la défiance collective.