Une encyclopédie ne suffirait pas à lister tous les maux – réels ou perçus – qui semblent accabler le plus beau pays du monde ! Mon pays. Celui où je suis né et que j’aime tendrement, même quand il m’exaspère. Celui de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Cet ancien phare du monde, qui a tendance à s’éteindre et finira par ne plus éclairer personne s’il continue à avoir peur de tout et à douter de lui comme il le fait depuis par son avenir et se réfugie dans son passé.

Faut-il pour autant baisser les bras, et ne plus avoir confiance en rien ni en personne ? Beaucoup semblent le penser, et c’est bien là le principal danger qui nous guette. Surprotégés, et vivant confortablement depuis 2005 à l’abri du dramatique principe de précaution, nous avons peu à peu perdu nos défenses immunitaires en même temps que le goût de nous battre dans un monde qui n’a jamais vécu simultanément autant de ruptures majeures non choisies, mais s’imposant toutes à nous en même temps : mondialisation, révolution numérique, Big Data, objets connectés, intelligence artificielle, robotisation, réseaux sociaux, printemps arabe, montée en puissance du continent africain, crise des subprimes, pollution, effet de serre, diminution programmée des ressources finies, terrorisme, «uberisation» de l’économie, etc