Mardi 2 avril 2019, Dorine Bourneton et Thierry Watelet nous ont fait l’honneur d’animer notre dernier dîner-conférence. Ils nous ont offert un moment unique sur le thème « être et parler » au Châteauform’ St Dominique.
L’ambiance était belle et douce en cette soirée du 2 avril, Dorine et Thierry l’ont rendue encore meilleure.
En 3 parties, ils ont chacun pris du temps pour aborder les grandes problématiques managériales rencontrées par les dirigeants.

« La puissance des mots – une chute pour comprendre »

Lors du premier temps, Dorine Bourneton a présenté ses débuts en tant que pilote, son accident et sa remise en question. Lors de ses premiers vols, elle avait peur de louper ses atterrissages. À 16 ans, elle perdait l’usage de ses membres inférieurs dans un accident d’avion. Lorsqu’elle était en train de récupérer dans sa chambre d’hôpital, elle entendit des personnes rire. Cette joie, ce moment volé, l’ont soigné et ne l’ont jamais quitté. Parce que Dorine a du faire face au regard des autres Ce regard sur le visible, alors qu’elle n’avait pas changé, l’a transformé et l’a construit. Plus forte, Dorine est devenue alors une battante et n’a plus jamais quitté son rêve : voler.
Thierry Watelet entre alors en scène et rebondit sur l’histoire que Dorine vient de raconter. Grand orateur, il nous explique la puissance du message de Dorine. Ce n’est pas seulement son histoire qui nous touche mais l’émotion qu’elle nous transmet. Elle l’a vécu et on le ressent. Ses phrases aussi sont simples. La personne qui écoute n’a pas à faire d’effort car elle a travaillé son discours. Son dernier point, nous démontre que Dorine n’essaie pas de devenir quelqu’un d’autre mais qu’elle est apaisée avec elle-même. Simplicité, Emotion, Imaginaire, telles sont les clés d’un message réussi.

« Rebondir = Dorine »

Le handicap rend tellement de choses impossibles. Les gens ne croient plus en vous et on commence à croire qu’ils ont raison. Dorine n’a jamais abandonné et elle le dit avec des mots touchants durant la conférence : « j’avais envie de danser, de tourner avec le monde. ». Et si elle n’avait jamais découvert ce groupe d’handicapés qui volaient à Toulouse, elle n’aurait peut-être pas eu cette vie magnifique. Elle les a rejoint pour le meilleur et pour devenir la première voltigeuse en France. « Un obstacle n’est finalement qu’une marche à monter pour découvrir la liberté ». À 27 ans, elle devenait leader d’une patrouille aérienne. À 28 ans, elle était la première pilote handicapée professionnelle. Elle n’avait pas changé les choses que pour elle-même, elle l’avait fait pour tous les handicapés français.

Thierry Watelet nous parle alors de la construction des histoires de Dorine. Cette construction qui apporte tant de poids à son témoignage. Bien parler, c’est aligner les informations dans l’ordre que l’on veut les livrer. Dorine le fait avec excellence et c’est pour cela que les gens comprennent son message. Pour terminer son discours, il se lève et récite un texte de Shakespeare : « César m’aimait, et je le pleure ; il fut fortuné, et je m’en réjouis ; il fut vaillant, et je l’en admire ; mais il fut ambitieux, et je l’ai tué ! Ainsi, pour son amitié, des larmes ; pour sa fortune, un souvenir joyeux ; pour sa vaillance, de l’admiration ; et pour son ambition, la mort ! ». La plus belle preuve étant souvent les plus grands textes de l’histoire.

« Réussir toujours »

Réussir avec toutes ces idées reçues sur le handicap n’est pas souvent facile. Les mentalités doivent évoluer mais comment faire ? Le réseau, les rencontres c’est ce qui a permis à Dorine de faire élever sa voix. Parmi ces rencontres, certaines l’ont marqué plus que d’autres. Guillaume Feral, meilleur ami de Dorine, a été l’un des piliers dans son rêve. En effet, c’est lui qui a développé le manche permettant aux personnes handicapées des membres inférieurs de voler… Lors de ses différentes rencontres, Dorine a pu développer ses arguments en expliquant, à toutes les personnes qui voulaient bien l’entendre, la chose suivante : un accident peut arriver à tout le monde alors faisons autrement et adaptons nos mœurs. Petit à petit, les gens se sont ralliés à sa cause car elle ne se battait pas contre mais pour ouvrir les portes. La loi fût changée grâce au travail de Dorine et aux personnes soutenant son projet.
Le cœur de la rhétorique devient obligatoire lorsque l’on veut faire passer un message. Pour Thierry Watelet, l’une des meilleures définitions appartient à Michel Meyer. La rhétorique a pour but avant tout de réduire la distance entre les esprits. Il nous raconte avec beaucoup d’humour, par la suite, une histoire sur deux groupes de commerciaux rentrant dans un bar.
Les losers vont directement au bar pour noyer leurs chagrins… Les winners veulent tout conquérir.
Les losers perdent leurs moyens devant les filles car ils n’ont plus confiance en eux. Les winners ne lâchent pas l’affaire même après avoir essuyé plusieurs échecs. Car le winner essaiera toujours de gagner et mettra en œuvre plusieurs stratégies pour arriver à ses fins : la vente, la poésie et quand il n’y a plus aucun espoir la comédie.

La suite, nous la connaissons tous.

Dorine Bourneton a marqué l’histoire en étant la première femme handicapée à avoir volé au salon du Bourget devant plus de 1 000 personnes. Une personne au grand coeur qui nous fait voyager dans son histoire pas comme les autres.

Pour finir sur une phrase simple, nous nous contenterons de dire « Merci ! ».

L.G.

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