Dans le cadre exceptionnel de Châteauform’, nous avons de nouveau eu l’opportunité d’organiser un dîner conférence inspirant avec deux personnalités que l’on ne présente plus : Florence Lautrédou (psychanalyste et écrivain) et Philippe Gabilliet (Professeur de Management à l’ESCP Europe). 

Durant une heure et demi, les plats, les échanges et les théories ponctuées d’humour ont passionné la vingtaine de participants présents. L’envie était la thématique de cette soirée et invitait Florence et Philippe a donné leurs points de vue. Je vous propose de découvrir quelques moments/passages de leurs interventions. 

Envie ou inspiration telle est la question… par Florence Lautrédou 

Dans la vie professionnelle et personnelle, il est important d’être inspiré mais que se cache derrière cette inspiration ? Le désir. l’envie ?

Pour Florence, c’est l’envie qui nous inspire, naturelle, viscérale,souvent ambivalente. D’où son inscription au nombre des Seven (film de David Fincher, 1996), soit les sept péchés capitaux.  Par exemple, l’envie négative peut être « j’ai envie d’avoir son poste, j’ai envie d’avoir cette femme/ce mari… ». L’envie est donc une pulsion, alimentée par la vie en société, ce qui est logique, car nous sommes des animaux limbiques. L’envie peut aussi être une forcepositive: celle qui nous fait grandir, qui nous pousse à nous dépasser. Nous avons tous, au cours de nos vies, rencontré une personne qui nous a donné envie, qui nous a aidé à grandir.

Cette envie ne peut être soustraite au contexte. Au XVIIIème siècle,un homme qui en avait la possibilité matérielle ou statutaireavait envie de devenir un honnête homme (savoir danser, composer, philosopher, discuter sciences et littérature). Ce modèle représentait l’idéal de l’époque. Le contexte indexe nos envies, l’époque les définit. L’envie peut aussi résulter d’une fabrication marketing, comme le montre cette distorsion actuelle entre le besoin de simplicité et le besoin irascible de consommer…

Aujourd’hui dans les entreprises, on veut redonner envie, les managers et les marques vendent de l’« inspirationel ». Orange is the new black, inspiration the new management.

« Envieux ou En vieux ? » de Philippe Gabilliet 

Philippe Gabilliet a toujours été très occupé entre ses conférences, ses cours, ses livres mais aussi avec sa vie de famille, il n’a jamais, comme il le dit si bien, « glandé ». Pourquoi a-t’il donc autant d’envie qu’il n’a jamais pu réaliser ? Le temps.  

Lorsqu’on se penche sur la question de l’envie, pour Philippe, c’est un désir soudain « d’avoir », « de faire », « d’apprendre »… Cependant, « je vous désire » et  « j’ai envie » n’ont absolument pas le même sens. Avec le désir cela peut déraper alors que lorsque l’on parle d’envie c’est simplement « être en vie ». Imaginez donc être envieux (être en vieux). 

 Il présente ensuite un terme jusque là qui n’avait pas été abordé durant le dîner : la jalousie. La jalousie, une émotion très particulière, un mélange de peur, de tristesse intrinsèquement lié à la colère. Si nous sommes jaloux, c’est parce que nous avons envie d’être la préférence. 

Le plus important dans l’envie c’est d’abord de savoir de quoi nous avons vraiment envie : Est-ce que c’est notre envie ? Est-ce que nous réalisons le projet de quelqu’un d’autre ? Est-ce que nous en sommes capable ? Est-ce qu’elle fait sens ? Comme le disait Florence en amont il nous faut apprivoiser le contexte . 

Nos envies sont tellement précieuses que nous devons les challenger, nous devons les noter pour avoir des objectifs dans nos vies.

Ce dîner-conférence se conclura par un jeu de Q/A lors du dernier acte où Florence et Philippe ont pu répondre aux différentes interrogations des participants.

Compte-rendu de Loïc Gérard

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